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Voies de communication

228.jpgNuméros 228-229, 1er et 2e trimestres 2002

Les 11 et 12 décembre 1998, au conseil général de la Haute-Marne puis au Musée d'Art et d'Histoire de Chaumont, se tenaient les dix-neuvièmes Journées d'art et d'histoire des Cahiers haut-marnais, consacrées aux "routes, voies de communication et commerce en Haute-Marne".

Le thème d'étude proposé était suffisamment ouvert pour susciter des communications très diverses par leur sujet précis et leur place dans l'histoire haut-marnaise, depuis les structures des voies gallo-romaines jusqu'aux projets de développement du noeud ferroviaire de Chalindrey. Ce cahier se nourrit donc de la richesse d'une recherche qui fait appel à des savoirs multiples, archéologiques, historiques, ethnographiques et linguistiques, techniques, que ces savoirs soient universitaires ou non. La Rédaction n'ignore pas que les lecteurs des Cahiers sont sensibles à cette diversité de matière et de méthode.

Dans la conférence inaugurale du colloque, je posais la question de savoir si le carrefour haut-marnais était sur la bonne voie... La rivalité actuelle, très inégale, entre l'(auto) route et le rail n'est pas sans rappeler celle du rail et de la voie d'eau au milieu du XIXe siècle. Il est vrai que la rivalité inter-modale actuelle échappe tout à fait aux moyens d'action des Haut-Marnais et de leurs "décideurs", alors qu'il y a 150 ans, les maîtres de forges entendaient faire valoir leurs intérêts et les présentaient comme soutiens de l'intérêt général.

Au fur et à mesure du développement technique, le département a été doté d'importantes infrastructures, routes, voies d'eau, voies ferrées, autoroutes. Le noeud ferroviaire de Chalindrey a désormais son symétrique autoroutier, de l'autre côté de Langres. Même sans ligne de TGV, la Haute-Marne n'est pas sous-équipée en matière de voies de communication. Mais les flux de circulation, devenus internationaux, dépendent du passage, du transit ; ils traversent l'espace presque sans considération pour la contrée. Ainsi l'idée se répand parmi les habitants que la Haute-Marne est mise à l'écart.

La quête de moyens appropriés, multiples, parfois modestes, pour retenir des voyageurs ou redistribuer des marchandises (logistique) s'impose pour tirer parti un tant soit peu de la richesse qui circule, étant bien entendu que le département ne dispose plus d'activités qui suscitent par elles-mêmes des échanges soutenus. Cett évolution est banale dans l'espace français ; si le découragement n'est pas de mise, la compétition est rude. Dans ce jeu économique serré, comme par le passé, les Haut-Marnais devront écarter, retirer des fausses cartes, pour mieux faire valoir leurs atouts.

Denis Lamarre

 

Sommaire

Structures de voies gallo-romaines en Haute-Marne (Serge Février)

L'économie chaumontaise à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle (Lionel Dupontreué)

A propos de la construction de quelques ponts au XVIIIe siècle en Haute-Marne (Jean Fusier)

Les mauvais chemins et les servitudes de passage (Blandine Vue)

La Chambre de Commerce de Saint-Dizier et les voies de communication de 1860 à 1870 (Philippe Delorme)

Note sur les chemins de fer d'intérêt local en Haute-Marne (Claude Roze)

Chalindrey, patrimoine ferroviaire et pôle logistique (Dominique Perchet)

 

Légende de la photo : détail d'une planche de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, sur le transport par eau

Dos carré collé, 126 pages, 15 €, en stock, disponible en écrivant à cahiers.haut.marnais@gmail.com 

 

Lien permanent Catégories : Livre

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